Programme mai/juin 2024.

Jeudi 02/05, au Capitole à 20h : « Heat » -1995- de Michael Mann. Avec : Robert De Niro, Al Pacino, Val Kilmer… Durée : 2h50.
Lors de l’attaque d’un fourgon blindé en plein Los Angeles, un braqueur pourtant expérimenté voit l’opération lui échapper et se terminer en bain de sang. Il n’en faudra assurément pas plus pour qu’un lieutenant chevronné s’intéresse à lui et tente de le piéger. S’ensuit toute une traque durant laquelle receleurs, indicateurs, complices et traîtres vont mettre face à face les deux hommes dont l’affrontement prendra bien des chemins imprévus. Généralement considéré comme l’oeuvre la plus aboutie de Michael Mann, Heat se caractérise comme un polar où la psychologie et les scènes d’action
tissent un savant écheveau. Deux géants du cinéma américain (De Niro et Pacino) y donnent toute la mesure de leur génie, à travers un duel resté dans les mémoires. Un grand moment, à vivre sur grand écran.

Projection annulée (problème entre le cinéma et le distributeur)

Jeudi 09/05, au Rio à 20h : « The Big Lebowski » -1998- de Joel et Ethan Coen. Avec : Jeff Bridges, Julianne Moore, John Goodman… Durée : 1h57.
Jeffrey Lebowski, dit « The Dude » (« Le Duc ») passe sa vie à jouer au bowling et à boire des verres en compagnie de sa bande de copains. Cette molle réalité va cesser le jour où deux voyous, faisant erreur sur la personne qu’ils recherchent, pénètrent chez lui et viennent lui réclamer une somme
d’argent. Afin d’obtenir réparation pour les préjudices alors subis, « The Dude » va partir à la recherche de son homonyme (cause du malentendu), le millionnaire Jeffrey Lebowski. Il va par la même occasion faire la connaissance de l’épouse de ce dernier : la sulfureuse Bunny… Film culte par excellence et pastiche délirant des films noirs hollywoodiens, ce film, l’un des plus célèbres des frères Coen, fait alterner humour délirant, onirisme et situations décalées en tout genre. L’occasion rêvée de le redécouvrir en salle !

Jeudi 16/05, aux Ambiances à 20h : « Le cave se rebiffe » -1961- de Gilles Grangier. Avec Jean
Gabin, Bernard Blier, Maurice Biraud… Durée : 1h38.
Lorsqu’une bande de truands sans grande envergure décide de se lancer dans la fausse monnaie, il ne leur faut pas longtemps pour s’apercevoir que leur projet nécessite un haut parrainage. C’est pourquoi ils vont faire appel au « Dabe », véritable légende du « milieu » qui s’est retiré des affaires mais qui va finir par se laisser convaincre. Tout va néanmoins prendre une autre tournure avec l’entrée en scène du graveur de l’opération : un « cave », c’est-à-dire un « honnête », un homme extérieur au monde des malfrats, un naïf… Qui aura pourtant un rôle tout à fait imprévu à jouer. Réjouissante en diable, cette comédie voit Michel Audiard parvenir au sommet de son talent de dialoguiste : bons mots et situations savoureuses s’enchaînent sans discontinuer dans ce fleuron de la comédie française. Une séance à déguster sans modération !

Jeudi 23/05, aux Ambiances à 20h : « L’Ami américain » -1977- de Wim Wenders. Avec Dennis Hopper, Bruno Ganz, Nicholas Ray… Durée : 2h06.
Jonathan Zimmermann, encadreur et restaurateur de tableaux à Hambourg, se sachant atteint d’une maladie incurable, doit songer à l’avenir de sa femme et de son fils. Une proposition aussi inquiétante qu’inattendue va lui être faite par l’entremise de Tom Ripley, trafiquant qui l’ « introduit » auprès d’un de ses amis : abattre un inconnu, moyennant une importante somme d’argent qui mettra définitivement ses proches à l’abri du besoin. Jonathan accepte l’effrayant marché, sans se douter qu’il va ainsi entrer dans un engrenage infernal… Adapté de Patricia Highsmith, ce film noir signé par le grand Wim Wenders offre une mécanique impeccable, aussi inéluctable que fascinante. Le duel Dennis Hopper-Bruno Ganz n’est pas pour rien dans l’attrait mystérieux qu’exerce sur le spectateur cette oeuvre sombre et unique en son genre.

Jeudi 30/05, aux Ambiances à 20h : « Le Trésor de la Sierra Madre » -1948- de John Huston.
Avec Humphrey Bogart, Tim Holt, Walter Huston… Durée : 2h06.
Dans le Mexique des années 20, deux hommes, dépouillés de leur salaire par un patron véreux (dont ils parviennent très vite à se venger), décident de se lancer à la recherche de filons d’or dans la périlleuse Sierra Madre, chaîne de montagnes escarpée. Ils peuvent compter pour cela sur l’aide du vieil Howard, prospecteur chevronné qui saura les guider vers la fortune. Hélas, la camaraderie, le respect de la parole et le bon sens ne survivront pas longtemps à la soif de l’or qui va s’emparer de l’un d’entre eux…
Ce film inoubliable (l’un des premiers de l’immense John Huston) demeure un sommet incontesté du western, offrant une réflexion intemporelle sur l’ambition, la cupidité et la folie. Le légendaire Humphrey Bogart y trouve également l’un de ses rôles les plus marquants. Un très très grand moment
de cinéma, à ne manquer sous aucun prétexte !

Jeudi 06/06, au Capitole à 20h : « Eyes Wide Shut » -1999- de Stanley Kubrick. Avec Tom Cruise, Nicole Kidman, Sydney Pollack… Durée : 2h39.
Bill Harford, jeune et sémillant médecin new yorkais, mène avec son épouse Alice une douce existence, ponctuée par d’agréables réceptions mondaines. Un soir, Alice lui confie toutefois ses désirs d’infidélité, provoquant colère mais également trouble chez lui. Peu après, lors d’une promenade nocturne dans les rues de la ville, il va enchaîner rencontres et surprises, toutes plus déstabilisantes les unes que les autres… Jusqu’à retrouver dans un club de jazz un vieil ami à lui, qui lui apprend comment accéder à certaines soirées « spéciales », mot de passe et déguisement à l’appui… Le dernier film de Stanley Kubrick, s’il a déboussolé la critique aussi bien que le public au moment de sa sortie, n’a cessé de s’imposer comme une oeuvre majeure au fil des années. Le parfum vénéneux qui s’en dégage en fait une oeuvre absolument à part, aux images aussi envoûtantes que fatales pour le regard.

Jeudi 13/06, aux Ambiances à 20h : « Passion d’amour » -1981- d’Ettore Scola. Avec Bernard Giraudeau, Laura Antonelli, Valeria d’Obici… Durée : 1h57.
Hiver 1862, dans le Piémont. Giorgio Bacchetti, jeune capitaine de cavalerie, s’éprend d’une femme mariée. Suite au scandale provoqué par leur liaison, il se voit affecter dans une zone éloignée et montagneuse. C’est là qu’il va faire la connaissance, en partageant quotidiennement la table d’un colonel, de la mystérieuse Fosca, cousine de ce dernier : souffrant d’une grave maladie nerveuse, la jeune femme est d’une rare laideur. Giorgio va repousser l’une après l’autre ses avances, jusqu’au jour où il devra, pour ne pas compromettre davantage la santé de Fosca, commencer à céder… Nouant ainsi avec elle une étrange relation. OEuvre fascinante et déroutante au possible, Passion d’amour est un film rare, bénéficiant d’une distribution éclatante, qui ne laissera assurément aucun spectateur indifférent.
Séance présentée en partenariat avec la Società Dante Alighieri.

Vendredi 14/06 à 19h : pique-nique / repas de fin de saison (lieu non encore défini).
Inscription indispensable auprès de notre vice-président Jérôme Reignat (contact au 06 30 23 28 61 ou par mail : j.reignat@free.fr) avant le 07/06.

Jeudi 20/06, aux Ambiances à 20h : « La Peau douce » -1964- de François Truffaut. Avec : Françoise Dorléac, Jean Desailly, Nelly Benedetti… Durée : 1h53.
Pierre Lachenay, écrivain à succès et heureux père de famille, rencontre lors d’un vol vers Lisbonne Nicole, hôtesse de l’air dont il tombe immédiatement amoureux. Après l’avoir retrouvée dans le hall de l’hôtel où il séjourne, il l’invite à boire un verre, malgré l’heure tardive. C’est le début d’une liaison qui ne sera assurément pas sans conséquences sur l’existence maritale de Pierre : à son retour, son épouse, qui est au courant de ses mensonges sur son emploi du temps, lui fait une terrible scène de jalousie…
Véritable modèle de finesse dans l’exploration des sentiments amoureux, ce long métrage de Truffaut est absolument remarquable, tant par l’équilibre de son scénario que par la sensibilité dont il est empreint. La regrettée Françoise Dorléac y est éblouissante, de même que l’ensemble de la distribution.
Un grand moment à partager, en compagnie d’un cinéaste au sommet de sa maîtrise.