Programme de novembre à décembre 2025

Jeudi 13/11, au Capitole à 20h : « Les Fleurs de Shanghai » – 1998 – de Hou Hsiao-hsien. Avec : Tony Leung, Michelle Reis, Carina Lau… Durée : 1h54.

Tableau de la vie dans les maisons closes de Shanghai à la fin du XIXème siècle, à travers trois couples client/”fleur” qui vivent leurs situations bien différemment.

Luxe, calme et volupté. Hou Hsiao-hsien crée un monde de beauté où la somptuosité des décors s’allie au raffinement des objets et des tissus. Les femmes, magnifiques, habitent souverainement cet univers clos, renfermé sur lui-même, qui prend l’allure d’un rêve en apesanteur dont le spectateur aura du mal à s’extraire. Sublime.

Jeudi 20/11, au Capitole à 20h : « The Assassin» – 2015 – de Hou Hsiao-hsien. Avec : Shu Qi, Chang Chen, Zhou Yun… Durée : 1h45.

Chine, IXème siècle, époque Tang. Alors que la province de Weibo tente de se soustraire à l’autorité impériale, la belle Nie Yinniang revient dans sa famille. Son éducation a été confiée à une nonne taoïste qui l’a initiée secrètement aux arts martiaux. Elle a pour mission de tuer Tian Ji’an, son cousin, ancien amour et nouveau gouverneur de Weibo. Nie Yinniang se souvient alors de la princesse Jiacheng (sœur jumelle de la nonne) qui fut sa mère adoptive, aimait jouer de la musique, et œuvra pour l’indépendance de la province.

Dernier chef-d’œuvre en date du taïwanais Hou Hsiao-hsien, reconnu par ses pairs comme un maître du 7ème Art. Il plonge dans l’histoire de la Chine à l’époque violente et raffinée des Tang. Intrigues de palais, luttes d’influence, sorcellerie, combats en armes, rythment le film dans l’ambiance vaporeuse des soirées du palais, des nuits inquiétantes et des paysages grandioses et éternels.

Autres films proposés dans ce cycle, à Cinéfac (Amphithéâtre Agnès Varda de

l’Université Clermont Auvergne, U.F.R. Lettres, Langues et Sciences Humaines) :

Le mardi 04/11 à 20h : Cute Girl.

Le mercredi 12/11 à 20h : Les Garçons de Fengkuei.Le mardi 18/11 à 20h : Millenium Mambo.

Jeudi 27/11, aux Ambiances à 20h : « Faux-semblants » -1988- de David Cronenberg. Avec : Jeremy Irons, Geneviève Bujold, Shirley Douglas… Durée: 1h55.

L’histoire folle et terrible de Beverly et Elliot Mantle, qui n’ont pas seulement en commun le fait d’être de vrais jumeaux. De fait, ils ont construit leurs vies de manière à partager tout au quotidien : appartement, clinique où ils exercent leur métier de gynécologue, et jusqu’aux femmes qu’ils séduisent… C’était compter sans l’irruption, un beau jour, d’une actrice célèbre qui va les séduire tous deux mais également entraîner chez l’un et chez l’autre des réactions tout à fait différentes…

Monument du cinéma fantastique, Faux-semblants reste l’un des jalons les plus importants de l’œuvre de David Cronenberg. La fascination du cinéaste pour l’étrange y atteint un sommet, notamment grâce à la troublante prestation de Jeremy Irons dans un difficile double rôle. Inquiétant autant qu’émouvant, ce film ne laissera personne indifférent.

Jeudi 04/12, aux Ambiances à 20h : « Crash » -1996- de David Cronenberg. Avec : James Spader, Holly Hunter, Rosanna Arquette… Durée: 1h40.

Le producteur James Ballard et son épouse Catherine s’efforcent, à travers diverses expériences extraconjugales qu’ils se confient l’un l’autre, de maintenir en ébullition une vie sexuelle que la lassitude gagne. Mais un jour, James se retrouve impliqué dans un accident de voiture où l’autre conducteur trouve la mort. Il est loin de se douter qu’il va rencontrer à l’hôpital, en compagnie de l’étrange photographe médical Robert Vaughan, l’épouse du défunt, également présente dans le véhicule mais éprouvant pour lui une trouble attirance… Véritable scandale au Festival de Cannes en 1996, Crash est assurément un film emblématique de la fascination de Cronenberg pour les mutations du corps, mais aussi pour les dangers du progrès et pour les évolutions technologiques. Cette adaptation du roman culte de J. G. Ballard demeure, encore aujourd’hui, une œuvre incontournable, aussi maîtrisée que dérangeante, baignée par les notes musicales d’Howard Shore. A redécouvrir !

Jeudi 11/12, au Capitole à 20h : « Une étoile est née » – 1954 – de George Cukor. Avec : Judy Garland, James Mason, Jack Carson… Durée : 2h50.

Hollywood. Norman Maine, célèbre acteur alcoolique, découvre Esther, une chanteuse à la voix originale et intense. Il pense avoir découvert la future star. Après l’avoir perdue de vue, il la retrouve et se démène pour lui avoir un contrat avec le studio. Norman, dont la carrière décline, devient un pygmalion encombrant pour Esther…

Cette superbe et poignante déambulation au cœur de la cité du cinéma est sans conteste un des portraits les plus aboutis et exemplaires d’Hollywood à travers tous les aspects de la création. Film de personnages, film dramatique, film musical, film à forte teneur documentaire, Une étoile est née permet à George Cukor d’atteindre la plénitude de son art.

Vendredi 12/12 à 19h : Grand repas de fin d’année (restaurant non encore défini). Participation : 15 euros par personne, pour les adhérents à jour de cotisation. Comme d’habitude, le repas sera

précédé de notre assemblée générale annuelle. Inscription indispensable auprès de notre vice-

président Jérôme Reignat (contact au 06 30 23 28 61 ou par mail : j.reignat@free.fr) avant le 07/12.

Jeudi 18/12, aux Ambiances à 20h : « Deep End » -1970- de Jerzy Skolimowski. Avec : John Moulder-Brown, Jane Asher, Karl-Michael Vogler… Durée : 1h30.

Londres, début des années 70. Le jeune Mike, tout juste sorti du collège, trouve un maigre emploi dans un établissement de bains publics des bas quartiers. Il y fait la connaissance d’une employée, Susan, qui arrondit ses fins de mois en vendant ses charmes à plusieurs clients. Mike tombe amoureux d’elle, ignorant à quel point il va bouleverser par là même leurs destins respectifs…

Skolimowski (l’un des maîtres de la “Nouvelle Vague polonaise”) trouva pour la première fois, avec ce film tourné à Londres et à Munich, une véritable reconnaissance internationale. Il signait là, de fait, une œuvre essentielle sur l’après-68, sur la libération mais aussi la marchandisation des corps, à la force symbolique encore intacte aujourd’hui. Annonçant le cinéma de Gus Van Sant, Deep End s’impose comme une fable cruelle mais lucide sur toute une décennie.